Cyberhaine : augmentation des dossiers concernant les médias sociaux

S’il faut agir fermement contre le phénomène de cyberhaine, qui a largement atteint les médias sociaux tels que Facebook, et s’est plus récemment développé sur Twitter, cette lutte est compliquée. En effet, Twitter compte 500 millions d’utilisateurs et l’on dénombre 50 millions de tweets envoyés quotidiennement. Il est donc impossible de traquer tous les messages de haine postés sur l’Internet. Le Centre met l’accent sur la prévention, la sensibilisation et la réglementation.

Le Centre rappelle que l’outil juridique est loin de constituer la seule réponse au phénomène de cyberhaine. La loi antidiscrimination condamne les propos d’incitation à la haine, la discrimination et la violence fondés sur les critères dits « protégés « (origine, orientation sexuelle, religion, handicap, etc.). Mais cette loi n’interdit pas tout propos insultant. D’un point de vue juridique, la liberté d’expression constitue un droit fondamental. Dans le combat contre la cyberhaine, il faut donc veiller à ne pas tomber dans le piège de la censure.

Le Centre opte néanmoins pour la voie judiciaire lorsque les faits sont particulièrement graves ou répétés et que les autres solutions extrajudiciaires, mieux adaptées à la « temporalité » de l’Internet doivent être écartées. En 2012, le Centre a déposé 5 plaintes simples au Parquet, portant sur des dossiers de cyberhaine. Deux de ces plaintes concernent des utilisateurs de Facebook et une un utilisateur de Twitter. Les dossiers portent tantôt sur des discours négationnistes, tantôt sur des discours islamophobes.

Précisons que le Centre participera à une large campagne de sensibilisation du Conseil de l’Europe, intitulée « No Hate Speech » et qui sera officiellement lancée en Belgique en juin prochain.

En savoir plus

La politique du Centre pour l’égalité des chances en matière de cyberhaine est détaillée sur le site www.diversite.be.

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