Dimanche 17 septembre, le Pape a notamment qualifié la Méditerranée de « cimetière » à la suite d’une prière à l’Angélus au Vatican. Cette expression semble justifiée au regard du nombre de personnes disparues dans cette mer. Selon l’ONU, depuis janvier, ce sont déjà 2 300 migrant·e·s qui ont péri·e·s en tentant la traversée vers le continent européen. Le premier trimestre 2023 avait également été le plus meurtrier depuis 2017.
Il s’agit de la route migratoire la plus périlleuse du le monde. Mais ce n’est pas tout, le franchissement une fois réussi, les migrant·e·s n’ont aucune assurance de trouver de meilleures conditions et les structures d’accueil sont parfois débordées par les arrivées. L’ile de Lampedusa en est une parfaite illustration. Les mardi 12 et mercredi 13 ce sont plus de 7 000 migrant·e·s venu·e·s d’Afrique du Nord qui ont débarqué sur l’Ile. Le centre d’accueil n’affichait pourtant plus que 400 places disponibles. Cet évènement exceptionnel témoigne d’un problème structurel. Les centres d’accueil italiens sont saturés. Le pays constitue le premier lieu d’arrivée de migrant·e·s.
Les européen·e·s sont divisé·e·s sur la question de l’immigration. Alors que l’Allemagne et la France ont annoncé vouloir durcir les contrôles aux frontières et notamment le contrôle des arrivées en provenance de l’Italie, on peut présumer que le Pape François gardera sa ligne sur le sujet et exhortera une fois de plus les pouvoirs publics et les civils à un accueil plus humain et plus digne des migrant·e·s lors de sa visite à Marseille.