La reconduction d’Ursula Von Der Leyen : une coalition toujours plus répressive ?

L’enlisement dans la politique d’Europe forteresse

Ce jeudi 18 juillet, les eurodéputé⋅e⋅s ont voté sur la reconduction d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne. Malgré une position favorable sur le papier, avec le soutien potentiel des député⋅e⋅s issu⋅e⋅s du Parti Populaire Européen (PPE), des Sociaux-Démocrates (S&D) et des libéraux de Renew, la présidente sortante craignait de peiner à briguer un second mandat en raison des critiques croissantes au sein de ces groupes – y compris le sien.

Afin de rallier la droite et l’extrême droite, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a annoncé que la Commission proposerait des changements au régime des visas de l’UE. Ces mesures régressives, détaillées dans des lettres envoyées aux États membres le 9 juillet dernier, visent à suspendre les privilèges de visa pour les pays tiers refusant de reprendre leurs ressortissant⋅e⋅s débouté⋅e⋅s par l’UE. Une approche régressive, qui répond aux demandes des États membres inquiets de l’immigration irrégulière, mais sacrifie les principes humanitaires et les droits des migrant⋅e⋅s sur l’autel de la realpolitik. La Commission prévoit également de modifier le mécanisme de suspension des visas, ce qui permettrait aux États membres de bloquer les politiques de visas en cas « d’urgence ». Cette démarche semble davantage axée sur la dissuasion que sur la résolution des causes profondes de la migration.

La nécessaire réaffirmation des principes de solidarité européens

Ursula von der Leyen, d’ores et déjà critiquée par les ONG et les forces progressistes pour ses partenariats controversés avec la Tunisie et l’Égypte, continue de s’enliser dans des politiques de contrôle migratoire draconiennes. La Commission semble prête à renier les valeurs fondamentales de l’Europe pour satisfaire une coalition toujours plus répressive.

Face à cette situation, il est impératif que les forces de gauche et les défenseur⋅euse⋅s des droits humains se mobilisent pour contrer ces politiques. L’Europe doit rester un lieu d’accueil et de solidarité, fidèle à ses idéaux de respect des droits fondamentaux, et non céder à la pression d’une droite prête à tout pour fermer ses frontières.

Inscription à notre newsletter