Récemment accusée de crimes contre l’humanité pour sa politique migratoire, l’Union européenne doit prendre ses responsabilités. À travers cette politique (externalisation, fermeture des frontières, accords de réadmission, Frontex etc.) elle a renforcé les viviers extrémistes, nourri les discours de rejet, conduit à la précarisation des demandeur.euse.s d’asile et à la violation de leurs droits. La protection insuffisante des réfugié.e.s LGBTQI+ et leur stéréotypisation systématique n’est qu’un exemple parmi d’autres de cette politique désastreuse.
L’UE se doit de réformer sa politique pour offrir un accueil décent à ces populations. Un dispositif harmonisé des systèmes d’accueil et des procédures d’asile attentif aux besoins de chacun.e, respectueux des droits fondamentaux et de la dignité humaine doit être mis en place par les futures institutions européennes.
L’Europe, qui accueille bien moins de réfugié.e.s que d’autres régions dans le monde (Turquie, Jordanie, Liban, Pakistan) se doit de montrer l’exemple pour souligner son attachement aux valeurs humanistes et inclusives dont elle se revendique.
Solidairement vôtres,
Anna Métral, Françoise Kemajou et Denis Stokkink