Le livret « Monoparentalité et pauvreté : Regards croisés et pratiques inspirantes », a été publié en juillet 2025, en France, par la Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté (DIPLP). Il fait suite à une rencontre nationale organisée par la DIPLP au printemps 2025, qui a rassemblé plus de 300 acteurs et actrices venus de toute la France et d’Outre-mer, incluant institutions, associations, élu·e·s, chercheur/ses et familles concernées.
L’objectif était de mettre des mots sur les réalités des familles monoparentales, exposées à la précarité, et de croiser les opinions de tous‧tes pour formuler des pistes d’action concrètes.
Le rapport prend également compte les difficultés des familles en zones rurales mais aussi celles vivant dans les outre-mer.
Quel constat?
Aujourd’hui, en France, les familles monoparentales représentent plus d’un quart des foyers (contre 9,4% en 1975 traduisant un changement des modèles familiaux).
Majoritairement composées de mères seules (82% des 2,4 millions de foyers), elles sont souvent dans une situation de précarité et cumulent les obstacles sociaux mais aussi professionnels. En effet, le taux de pauvreté y est deux fois élevé que dans les autres foyers.
Malgré la mise en place de divers aides, plusieurs facteurs accentuent la situation précaire des familles : emplois à faible revenus, temps partiels subis, manque de solutions pour des gardes adaptées, difficultés d’accès au logement, isolement social marqué, lourde charge mentale, accès compliqué aux droits et services….
Quelles initiatives ?
Face à ces nombreuses difficultés, plusieurs initiatives ont vu le jour sur le sol français. La rencontre du mois de mai 2025 a mis en avant une approche globale et coordonnée mobilisant l’État, les collectivités, les associations, les entreprises et les familles elles-mêmes.
Ces politiques s’articulent autour de plusieurs axes :
- Le soutien à la parentalité,
- L’accès à l’emploi, au logement et aux droits,
- Et l’adaptation aux spécificités territoriales.
Des dispositifs comme les Maisons des familles, les Garderies solidaires ou les divers programmes de répit parental visent à prévenir l’épuisement, notamment chez les mères seules. D’autres initiatives, comme les crèches à vocation d’insertion, les aides à la garde d’enfants ou les programmes comme Parendom, lèvent les freins à l’emploi. Le logement et l’accès aux droits sont aussi au cœur des préoccupations, avec des solutions telles que les logements adaptés, les conciergeries sociales ou les accompagnements administratifs ciblés. Enfin, la reconnaissance de la monoparentalité comme réalité sociale à part entière et la nécessité d’une coordination durable des acteurs locaux et nationaux sont des conditions nécessaires pour garantir l’efficacité et la durabilité de ces réponses.
L’objectif est aussi de montrer que des solutions existent, souvent au niveau local, et qu’il est nécessaire de les soutenir et de les diffuser à l’échelle nationale. Toutes ces actions ont été pensées de façon à soutenir et protéger au mieux les familles monoparentales.