Durant de nombreuses années, les femmes âgées immigrées ont été invisibles à la fois dans les politiques publiques et dans les travaux universitaires. Ce n’est que très récemment que deux études ethnographiques ont été menées en France : l’une menée en périphérie de l’agglomération lyonnaise et l’autre dans le centre-ville de Marseille, avec des femmes d’origines maghrébine mais aussi ivoirienne et sénégalaise âgées de 60 à 80 ans.
Ce séminaire vise à tenter de dégager les processus engendrant l’invisibilité de ces femmes au sein des recherches mais aussi des espaces urbains concernés. Ceci en questionnant le traitement historique de l’immigration en France, les parcours de ces femmes à leur arrivée dans ce pays souvent dans les années 1950 mais aussi aujourd’hui, en interrogeant leurs mobilités et modes de sociabilité dans la ville.
Cette approche aidera ainsi à dépasser une vision souvent culturaliste adoptée au sujet de ces femmes vues fréquemment comme gardiennes d’une dite « culture d’origine », pour montrer la diversité et la dynamique des parcours migratoires, de vies et de vieillesses que recouvre la catégorisation « migrantes âgées ».
Cette réflexion prendra la forme d’une discussion entre Julie Leblanc, anthropologue rattachée à l’Université Lumière Lyon 2 et Nouria OUALI, sociologue rattachée à l’ULB.
L’entrée est libre et gratuite.