ACTIV : Lutter contre les violences conjugales par l'emploi
Les violences conjugales sont un fléau dont les femmes sont les premières et principales victimes. Ces violences peuvent prendre différentes formes : verbale, psychologique, physique, sexuelle, économique, administrative, sociale, spirituelle, en ligne. Les conséquences en sont désastreuses, tant pour l’individu que pour la société, et perdurent dans le temps. Pour agir contre ce phénomène, les partenaires du projet ACTIV ont choisi l’angle de l’emploi !
L'emploi comme vecteur d'émancipation
La Convention d’Istanbul contraint les États signataires à s'engager dans la lutte contre les violences conjugales. Le texte acte les définitions et propose des pistes d’actions concrètes, mais lutter contre les violences conjugales dépend des histoires nationales et l’interprétation du texte (donc les législations en vigueur) peut fluctuer. Par ailleurs, si la théorie existe, sur le terrain et en pratique les États sont à la traine. Face aux chiffres alarmants et après la pandémie mondiale qui a vu une augmentation des cas de violences conjugales partout, il est temps d'agir !
Pour agir, les partenaires du projet ACTIV ont choisi l’angle de l’emploi qui est un vecteur d’émancipation. Une femme confrontée aux violences conjugales qui bénéficie d’un emploi stable a plus de chance de sortir durablement du cycle de la violence. Mais trouver et garder un emploi pour ces bénéficiaires relève parfois du parcours de la combattante, car cela nécessite des adaptations que tous les employeur-euse-s ne sont pas prêt-e-s à faire.
Cependant, c’est une perspective à considérer avec prudence. Si avoir un emploi permet aux femmes confrontées aux violences conjugales de gagner en indépendance, se lancer dans un parcours d’insertion socio-professionnelle nécessite pour certaines femmes d’être déjà sorties du cycle de la violence… La solution a ce cercle vicieux est d’être attentif-ve et de respecter la temporalité de chaque femme.
Les outils ACTIV
Le projet ACTIV, co-financé par le programme Erasmus+, se poursuit et la première publication vous sera bientôt dévoilée. Il s'agira d'une étude des définitions et de la législation en vigueur, ainsi qu'une analyse qualitative des indicateurs auxquels il faut faire attention pour optimiser le parcours de remise à l'emploi de femmes confrontées aux violences conjugales. Dans un deuxième temps, les partenaires de projet développeront des outils de formation et de sensibilisation basés sur cette grille d’indicateurs pour que tou-te-s les acteur-rice-s soient conscient-es des besoins spécifiques de ce groupe cible.
Parce qu’il est urgent de faire du milieu du travail un espace sécurisé et d’épanouissement pour tou-te-s. Parce qu’il est essentiel de continuer de lutter contre les violences conjugales en impliquant tou-te-s les acteur-rice-s dont les femmes elles-mêmes mais aussi les associations, les acteur-rice-s de l’insertion socio-professionnelle, les syndicats et les employeur-euse-s.