Et si la solidarité était notre seul remède ? - Newsletter Participation
Le 9 mai dernier, l’Union européenne fêtait son septentième anniversaire. À l’époque, nous unissions nos forces pour sortir de la crise dans laquelle la seconde guerre mondiale avait plongé le Vieux continent, et Schuman déclarait que « L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait ». Solidarité vous avez dit ?!
La solidarité européenne a été mise à rude épreuve ces derniers mois, crise du Covid-19 oblige. Certain.es s’en vantent, d’autres la cherchent encore. Pendant des semaines, Commission, Parlement, et Conseil ont été discrets, voire muets. Peu de déclarations quand l’Italie comptait les morts par milliers. Peu de déclarations quand les États membres se volaient des masques entre eux. Peu de déclarations quand les frontières se sont fermées petit à petit, les premiers mis dehors étant les réfugié.es, évidemment…
Alors oui, les décideurs politiques ont fait quelques propositions. En deux temps dirons-nous, d’abord en lançant un appel aux dons (non, vous ne rêvez pas), puis présentant un plan de relance de 750 milliards d’euros qui n'est, à l’heure d’aujourd’hui, qu’une déclaration d’intention. Alors oui, l’Allemagne et la Suisse ont ouvert leurs hôpitaux pour soulager les soignant.es français.es. Alors oui, 60 jours plus tard, les institutions européennes se sont positionnées sur la question du tourisme.
Est-ce que l’Europe aurait manqué le cap ? Est-ce que nos institutions auraient eu tort de se cacher derrière l’excuse toute faite « Ce ne sont pas des compétences communautaires » ? Est-ce que finalement les citoyen.nes n’attendaient pas des décideur.ses politiques une position commune, claire et rassurante ?
La solidarité, POUR LA SOLIDARITÉ-PLS l’a constatée, oui. Mais pas au niveau politique. Encore une fois, ce sont les citoyen.nes qui ont uni leurs forces. Encore une fois, ce sont les citoyen.nes qui ont fait preuve d’ingéniosité et qui ont été force de proposition pour apporter un soutien -psychologique, financier, alimentaire, etc.- aux oublié.es de la crise.
Alors, Mesdames et Messieurs les politiques, aujourd’hui c’est votre tour. Nous osons espérer qu’il est encore temps. Aujourd’hui est venu le temps d’envoyer un message fort et unanime. Si la crise actuelle est sanitaire, la prochaine sera économique et sociale. Mesdames et Messieurs les politiques, faites que cette crise ne soit pas aussi démocratique…
Solidairement vôtres,
Marie Schuller et Denis Stokkink