Europe, énergie, économie, trois thématiques au coeur de l’actualité. Concours de circonstances qui ne doit rien au hasard, le 16 octobre 2008, à Bruxelles, deux événements se sont tenus en parallèle autour de ces enjeux. Deux types de discours ont émergé : d’un côté, un Conseil européen où la rigueur et l’indécision sur les remèdes ont dominé, en écho à une actualité qui dépeint des situations de crises économiques, de licenciements, de réductions des budgets ; de l’autre, des acteurs de l’économie sociale, qui évoquent des opportunités de croissance, la possibilité d’entreprendre, du mieux-être social. Magie des mots face au rigorisme ? Il ne semble pas. Ceux qui parlent de croissance ont sous la main une série de bonnes pratiques qu’ils ont eux-mêmes mis en oeuvre, pour illustrer leur propos.

Le 16 octobre dernier, le Conseil européen réuni à Bruxelles, a certes exprimé sa volonté d’agir d’une façon concertée pour protéger le système financier européen, tout en rappelant la nécessité de poursuivre les objectifs fixés dans le Paquet Climat-Energie en janvier dernier, les fameux « trois fois vingt » ( d’ici 2020 : 20% d’énergie renouvelables en plus, 20% d’efficacité énergétique en plus, 20% d’émissions de gaz à effet de serre en moins par rapport au niveau de 1990). Mais ce volontarisme affiché répondait à l’opposition bien marquée d’un certain nombre de pays européens, conduits par la Pologne, qui estiment que la lutte contre le changement climatique représente un fardeau économique supplémentaire dans la crise actuelle.