Quand le développement local nous parle
Notes d'analyse, Développement durable, janvier, 2006
Chaos, repères diffus, opacité des décisions, insécurité, le cortège des freins au progrès social ne semble plus trouver de fin. La peur de vivre, d’oser être gangrène le ventre de la planète bleue. Cette contamination inquiétante stérilise la créativité et la générosité, préférant enfanter des fantasmes les plus primaires sous le couvert d’un axe du bien et du mal dont la direction change au gré des « météos locales ».
Dans ce contexte de défiance, la recherche d’un sens partagé paraît urgente. Permettre à l’être humain de se définir un avenir, de se projeter dans le temps et dans l’espace est aujourd’hui une urgence quels que soient son lieu de vie, son sexe, sa couleur, son âge, son appartenance philosophique ou religieuse.
Penser développer le secteur économique en oubliant, par exemple, la composante culturelle tient de la gageure ; comme mettre en miroir les chiffres d’emplois proposés et le nombre de demandeurs en imaginant que les seconds peuvent combler les premiers par simple effet mécanique participe du mensonge simpliste.