Déferlement des violences racistes depuis les élections européennes

Un raz-de-marée historique pour les partis populistes d’extrême droite 

Les récentes élections européennes ont confirmé la montée alarmante des partis d’extrême droite : presque partout sur le Vieux Continent, les formations ultra-nationalistes et réactionnaires ont gagné des sièges. Ce raz-de-marée est d’autant plus fort en Allemagne, en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie, pays fondateurs de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), où les formations populistes d’extrême droite ont réalisé des percées significatives. En France notamment, ce séisme politique a entraîné un désaveu massif de la majorité présidentielle – si fort qu’il a conduit Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale suite à l’annonce des résultats. Cette décision pourrait mener, à l’issue du second tour des élections législatives du 7 juillet prochain, à l’arrivée du Rassemblement National (RN) à la tête du gouvernement. En plus des fortes inquiétudes générées par le bagage raciste, homophobe, sexiste, des représentant⋅e⋅s politiques de tels partis, ainsi que de leurs programmes climaticides, anti-immigration et de casse sociale, on observe dès à présent les conséquences d’une telle victoire idéologique. 

Un climat politique toxique qui encourage la recrudescence des violences racistes

En effet, cette rafle électorale a coïncidé avec une recrudescence inquiétante des violences racistes. Depuis le 21 mai, la France est le théâtre d’une vague sans précédent d’agressions racistes. Parmi les incidents notables, on recense des incendies criminels, des agressions homophobes, des saluts nazis, des menaces de mort et de viols envers des militant⋅e⋅s de gauche, etc. L’un des cas les plus dramatique – et terrifiant – : l’assassinat d’un SDF algérien par un jeune policier. Les auteur⋅rice⋅s de ces actes font souvent référence au RN, à Marine Le Pen ou à Jordan Bardella, démontrant un lien direct entre le climat politique toxique et l’augmentation des violences. 

Il convient d’en tirer les conclusions nécessaires. La normalisation des idées xénophobes et racistes au sein du discours politique de ces partis alimente un environnement où la violence devient un moyen d’expression pour celleux qui se sentent encouragé⋅e⋅s par les succès électoraux de ces partis. On constate donc un réel effet boule de neige : la montée de l’extrême droite ne se contente pas de gagner des sièges ; elle instille une culture de peur et de division. 

L’impérieuse nécessité de contrer la victoire idéologique de tels partis

Face à cette explosion de la violence, il est plus que nécessaire que les forces progressistes et les défenseur⋅euse⋅s des droits humains redoublent d’efforts pour contrer l’influence de l’extrême droite. Car plus que jamais dans les dernières décennies, la situation est critique : en tête du premier tour des élections législatives anticipées dans la majorité des circonscriptions du pays, rien ne permet d’exclure une majorité absolue du RN qui lui ouvrirait les portes du pouvoir en France dans les années à venir. 

 

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En savoir plus

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