Reconnaissance de la Palestine : Une Étape Historique par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège

Le 22 mai, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont fait une annonce historique en reconnaissant officiellement l’État de Palestine. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes et de violences persistantes entre Israël et la Palestine. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de plus de 1 200 Israélien·ne·s, la riposte israélienne a entraîné la mort de plus de 35 000 personnes à Gaza et la destruction de la majorité des habitations de la région. Les gouvernements espagnol, irlandais et norvégien cherchent désormais à « briser le cycle actuel de violence », selon le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

Les réactions israéliennes n’ont pas tardé. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a vivement critiqué cette reconnaissance, rappelant ses ambassadeurs dans les trois pays et imposant des sanctions diplomatiques. Par exemple, le consulat d’Espagne à Jérusalem a été sommé de cesser ses services aux Palestinien·ne·s à partir du 1er juin, limitant ainsi ses fonctions aux résident·e·s de Jérusalem uniquement. 

Cette initiative européenne vise à soutenir la solution à deux États, une position de longue date de l’Union européenne et de nombreux pays membres de l’ONU. La reconnaissance de l’État palestinien par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège porte à onze le nombre de pays de l’Union européenne ayant franchi ce pas, après la Suède en 2014. Espen Barth Eide, le ministre norvégien des Affaires étrangères, a rappelé que « un État palestinien est essentiel pour réaliser la solution à deux États conceptualisée dans le plan de partage des Nations unies de 1947 ».

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a souligné l’importance de la reconnaissance mutuelle pour atteindre une solution durable au conflit. Il a déclaré que cette reconnaissance ne portait pas sur un territoire palestinien défini, dont les contours dépendront de futures négociations, mais qu’elle devrait en principe s’étendre sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, occupées depuis 1967 par Israël, avec Jérusalem reconnue comme la capitale de la Palestine. 

Les réactions internationales sont divisées. Tandis que certains pays européens, comme la Belgique et le Luxembourg, ont été sollicités sans succès pour rejoindre cette initiative, d’autres, comme la France, envisagent encore cette option.

La reconnaissance de l’État palestinien par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège reflète un désir de relancer le processus de paix et de promouvoir la solution à deux États. Cette initiative a également exacerbé les tensions avec Israël, illustrant la complexité du conflit israélo-palestinien et la difficulté de parvenir à une paix durable.

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