Chaque année, le 20 juin marque la journée mondiale des réfugié·e·s. À cette occasion, un hommage international est rendu aux personnes contraintes de fuir leur pays.
En Europe, les politiques migratoires manquent encore de cohérence avec le recul des droits d’asile dans certains États membres ou encore la répression du militantisme en faveur des migrant·e·s. Les ONG du réseau SOLIDAR, dont POUR LA SOLIDARITÉ-PLS fait partie, défendent le droit à la sécurité des exilé·e·s, soutiennent leur insertion dans nos sociétés et plaident en faveur de solutions solidaires européennes face aux défis auxquels iels sont confronté·e·s.
Les ONG dénoncent une politique migratoire européenne répressive
En mai 2025, plus de 70 organisations dirigées par des migrant·e·s et 140 soutiens ont renouvelé leur appel aux décideur·euse·s européen·ne·s à changer de cap dans leur politique migratoire.
À travers un texte, elles condamnent des mesures telles que la suspension du droit d’asile en Pologne, effective pour les personnes migrantes originaires de Biélorussie. L’appel dénonce également la récente proposition de la Commission européenne à propos du principe de « pays d’origine sûr » : une nouvelle règle qui permettrait aux États membres de renvoyer, par une procédure accélérée, une partie des réfugié·e·s dans les pays qu’iels fuient.
Les auteur·e·s soulignent aussi la criminalisation croissante des actes de solidarité et de militantisme, pourtant nécessaires pour accueillir, soutenir et inclure des personnes vulnérables en quête de paix.
Malgré ce contexte préoccupant, des initiatives européennes cherchent néanmoins à favoriser l’inclusion.
La Commission européenne évalue son plan d’action en faveur de l’intégration et de l’inclusion
Adopté en 2020, ce plan d’action (2021-2027) vise à faciliter l’intégration et l’inclusion des personnes réfugiées et des demandeur·euse·s d’asile dans les sociétés d’accueil, et à promouvoir leur participation active en leur sein. Il pose un cadre solide, en mettant l’accent sur des éléments essentiels tels que : l’éducation, la formation, l’emploi, la santé et le logement.
Le 11 juin 2025, la Commission a publié une évaluation à mi-parcours de ce plan, permettant de dresser un état des lieux des avancées et des défis restants. Dans son texte, elle encourage le développement de nouvelles stratégies à l’échelle locale et gouvernementale pour mieux accompagner les personnes migrantes. Des stratégies de reconnaissance des qualifications, notamment pour les femmes réfugiées, doivent être mises en place pour leur offrir un meilleur accès au marché du travail. Des mesures éducatives adaptées aux enfants issu·e·s de l’immigration sont également nécessaires pour encourager les plus vulnérables à poursuivre leur scolarité.
Pour relever ces différents défis, l’UE compte sur la capacité des États membres à garantir la cohésion sociale et à mettre en œuvre des politiques efficaces en matière de demande d’asile. Ce soutien se traduit notamment par un financement spécifique à travers le Fonds « Asile, migration et intégration » du Fonds social européen.
Dans un contexte mondial marqué à la fois par la montée de l’extrême droite et par la persistance des guerres et persécutions, il est plus que jamais primordial d’exprimer sa solidarité envers tou·te·s les réfugié·e·s et de réclamer leur régularisation. Face aux atteintes croissantes aux droits des personnes migrantes, PLS soutient la mise en place de politiques européennes de régularisation, de protection et d’inclusion, fondées sur le respect des droits humains et portées par une volonté commune de justice pour tou·te·s.