La traduction en actions concrètes du socle européen des droits sociaux adopté lors du sommet de Göteborg de novembre 2017 et de ses 20 principes – non contraignants – a démarré sous l’impulsion de la Commission européenne, et en particulier de son commissaire à l’Emploi Nicolas Schmit, le 4 mars 2021.
Le plan d’action élaboré fixe des objectifs à atteindre d’ici 2030 pour une reprise « équitable, inclusive et résiliente » après la crise sanitaire qui a mis l’économie européenne à genoux.
Deux rapports de l’Organisation internationale du travail et de l’Institut syndical européen soulignent que le salaire minimum « a démontré sa capacité à contrebalancer les baisses de salaire provoquées par la crise sanitaire »¹. Si l’on peut souligner la dimension intéressante de la réaction de l’UE en réponse à l’impact socio-économique de la crise du Covid, face à l’avenir incertain d’une crise sociale sans précédent, les chef·fe·s de gouvernement se sont à nouveau heurté·e·s à leurs divergences et ont accouché d’une série de bonnes intentions.
Nous assistons à nouveau à cet inégal rapport de forces entre la Commission et le Conseil. Sommes-nous debout, sans chaise prévue, pour faire entendre nos voix ?
Aujourd’hui, au-delà des mots, nous exigeons des actes ! De ceux qui transforment les engagements en matière d’emploi, de formation et de lutte contre la pauvreté en mesures contraignantes.
Solidairement vôtres,
Françoise Kemajou, Denis Stokkink
¹Romane Sauvage, « Le salaire minimum fait le maximum en temps de crise », Alternatives-économiques, publié le 6 mai 2021 et actualisé le 7 mai 2021.
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